Le cinéma peut <I>éveiller les consciences</I>, selon Benoît Magimel - <I>Lola vers la mer</I>

Lola vers la mer

Le cinéma peut éveiller les consciences, selon Benoît Magimel

"Éveiller les consciences avec le cinéma, c’est ce qu’on espère parfois", estime Benoît Magimel. Dans "Lola vers la mer", il incarne le père d’une adolescente transgenre, un film en forme de "parcours initiatique" pour "aborder un sujet assez tabou".

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Le cinéma peut éveiller les consciences, selon Benoît Magimel
Lola vers la mer

Mis en ligne le 16/12/2019

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Lola vers la mer Transidentité

Benoît Magimel est à l’affiche de ce deuxième film du réalisateur belge Laurent Micheli, en salles depuis mercredi, l’histoire d’une jeune fille transgenre de 18 ans et de son père.

Lola, qui ne parle plus à son père depuis deux ans, est obligée de le revoir quand sa mère meurt. Ensemble, ils vont jusqu’à la côte belge pour respecter ses dernières volontés. Cette adolescente et ce père plein d’incompréhension, qui l’appelle encore Lionel, vont alors essayer de se comprendre.

Face à Mya Bollaers (photo) - elle-même transgenre - qui interprète Lola avec une énergie frontale, Benoît Magimel se glisse dans la peau de ce père en apparence borné, mais brisé par le chagrin, qui va laisser apparaître fragilités et doutes.

"J’ai trouvé que ça posait un regard assez lumineux sur la transidentité. Ça permettait de mettre un peu en lumière un sujet assez tabou, qu’on connaît assez mal", souligne Benoît Magimel dans un entretien avec l’AFP.

Pour lui, ce film est "un acte militant", avec en même temps la volonté de "raconter une histoire assez universelle entre un père et son enfant".

"Je me suis beaucoup identifié. J’ai tiré les choses vraiment de manière personnelle, parce que je suis père aussi", explique l’acteur de 45 ans qui a deux filles.

"C’est un parcours initiatique, pas pour le personnage de Lola, mais pour celui de ce père", détaille-t-il. "Il fallait explorer ça".

Choisi par le réalisateur pour son côté "masculin, hétéro" allié à une grande "sensibilité", l’acteur interprète tout en nuances ce père d’abord antipathique.

"Ce sont les contradictions qui sont intéressantes […]. Il n’y a pas de force sans fragilité", estime l’acteur, évoquant en filigrane ses propres faiblesses, alors que son parcours a été émaillé ces dernières années par les ennuis judiciaires.

Rédaction avec AFP

 

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