Meurtre de Vanesa Campos
Les deux principaux accusés condamnés à 22 ans de prison
Deux Égyptiens ont été condamnés à 22 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de cette travailleuse du sexe transgenre, en 2018 au bois de Boulogne.
E-llico.com / Actus
Les deux principaux accusés condamnés à 22 ans de prison
Meurtre de Vanesa Campos
Mis en ligne le 30/01/2022
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Vanessa Campos Meurtre Transgenre Prostitution Justice
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15 et 20 ans de réclusion requis contre les principaux accusés
La cour d'assises de Paris a condamné samedi deux Égyptiens, Mahmoud Kadri et Karim Ibrahim, à 22 années de réclusion criminelle pour le meurtre, en 2018 au bois de Boulogne, de Vanesa Campos, travailleuse du sexe transgenre sans-papiers.
Les peines prononcées après plus de neuf heures de délibéré vont au-delà des réquisitions de l'accusation, qui avait demandé jeudi 20 ans de réclusion à l'encontre de Mahmoud Kadri et 15 ans contre Karim Ibrahim. Dans leurs derniers mots samedi matin avant que la cour ne se retire pour délibérer, ils se sont tous deux dits "désolés" de ce qui s'était passé dans la nuit du 16 au 17 août 2018. La cour a par ailleurs condamné six autres accusés de 23 à 34 ans, jugés à leurs côtés depuis le 11 janvier.
L'un d'eux, qui était également poursuivi pour meurtre, a été condamné à six ans d'emprisonnement pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Quatre autres hommes ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à six ans d'emprisonnement pour leur participation à l'expédition punitive au cours de laquelle Vanesa Campos a trouvé la mort.
Un huitième homme a écopé - conformément aux réquisitions de l'avocat général - d'une peine de cinq ans d'emprisonnement pour avoir participé au vol de l'arme du crime, un pistolet dérobé à un policier une semaine avant les faits.
Vanesa Campos, prostituée péruvienne de 36 ans, avait été tuée près de son lieu de travail, dans l'un des endroits les plus reculés du bois de Boulogne, dénué d'éclairage public, après s'être retrouvée face à un groupe d'au moins une dizaine de jeunes hommes. Pour l'accusation, ils s'y étaient retrouvés pour « reprendre la maîtrise du territoire », armés notamment du pistolet, d'une matraque, de couteaux, de bombes lacrymogènes et de branches d'arbres trouvées sur place.