La convention avait été signée à Istanbul il y a dix ans dans le cadre d'un effort international visant à prévenir, poursuivre et éliminer la violence domestique contre les femmes.

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester samedi en réaction à la décision prise par la Turquie de quitter cette convention.

Le traité, ont déclaré dimanche les autorités turques dans un communiqué, était en contradiction avec les soi-disant valeurs familiales car il "normalisait l'homosexualité".

"La Convention d’Istanbul, qui visait à l’origine à promouvoir les droits des femmes, a été détournée par un groupe de personnes qui tentaient de normaliser l’homosexualité - ce qui est incompatible avec les valeurs sociales et familiales de Turquie, ont-elles affirmé.
D'où la décision de se retirer".

C’est le dernier exemple en date de l’hostilité croissante que les dirigeants turcs manifestent à l’égard des personnes LGBT.

La secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, a qualifié cette décision de "dévastatrice" dans un communiqué.
"Cette décision est un énorme revers et d’autant plus déplorable qu’elle compromet la protection des femmes en Turquie, à travers l’Europe et au-delà", a-t-elle déclaré.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 20 mars en Turquie (photo) pour demander au président de revenir sur sa décision d’abandonner ce traité. Les manifestants brandissaient des portraits de femmes assassinées.

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