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Les comptes de Bolsonaro sur les réseaux sociaux dans la tempête

Des sénateurs brésiliens ont demandé mardi à la justice la suspension des comptes du président Jair Bolsonaro sur Facebook, Twitter et Instagram pour y avoir diffusé de fausses informations sur le Covid, quelques heures avant d'approuver un rapport dévastateur sur sa gestion de la crise sanitaire.

E-llico.com / Actus

Les comptes de Bolsonaro sur les réseaux sociaux dans la tempête
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Mis en ligne le 27/10/2021

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Dans un texte officiel, les sénateurs de la Commission d'enquête parlementaire (CPI), qui s'est penchée depuis six mois sur la pandémie ayant fait au moins 605.000 morts au Brésil, demandent à la Cour suprême et au parquet cette suspension "jusqu'à nouvel ordre", après que le président d'extrême droite a associé le vaccin contre le Covid-19 au sida, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

La CPI demande également que Jair Bolsonaro "se rétracte sur une chaîne nationale (télévisée) concernant la corrélation entre vaccin anti-Covid et contamination par le sida", sous peine d'une amende de 50.000 réais (7.700 euros). "Nous ne pouvons plus tolérer ce type de comportement", ont écrit les 11 membres de la CPI, qui demandent aussi le blocage de l'accès du président à ses comptes afin d'"éviter la destruction de preuves".

Lundi, la plateforme vidéo YouTube avait suspendu pour une semaine les activités de la chaîne du président, après avoir retiré la vidéo. Les réseaux sociaux Facebook et Instagram l'ont également retirée. Dans son direct hebdomadaire de jeudi dernier, Jair Bolsonaro mentionnait une rumeur selon laquelle des rapports officiels du gouvernement britannique "suggéraient" que les personnes entièrement vaccinées développent le virus du sida "beaucoup plus rapidement que prévu".

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, le président brésilien, dont l'essentiel de la communication se fait sur les réseaux sociaux où il a plus de 40 millions d'abonnés, a régulièrement été accusé de répandre de fausses nouvelles - et en abondance sur le coronavirus. Jair Bolsonaro est accusé, dans un rapport dévastateur de la CPI qui devait être formellement adopté un peu plus tard mardi, d'avoir "délibérément exposé" les Brésiliens à "une contamination de masse".

La CPI devait approuver formellement ce texte de près de 1.200 pages qui demande l'inculpation du président pour neuf crimes, dont "crime contre l'humanité", "prévarication", "épidémie entraînant la mort", "charlatanisme" et "incitation au crime".

Le président brésilien avait rejeté la semaine dernière ce rapport, se disant "coupable d'absolument rien". "Nous savons que nous avons fait ce qu'il fallait dès le début", avait-il lancé. Les accusations gravissimes de la CPI devraient donc avoir une portée surtout symbolique pour l'heure, Jair Bolsonaro - dont la cote de popularité est au plus bas - bénéficiant aussi de soutiens au Parlement à même de lui éviter une destitution. 

Rédaction avec AFP


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