Il s'en est fallu de peu pour que Raymond Occolier, délégué national du PS, conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin, petite commune du sud de l'île -qui s'est illustré par ses prises de positions hostiles au mariage homosexuel- ne soit l'animateur de campagne de Ségolène Royal en Martinique.

Candidat aux législatives, Occolier faisait campagne contre le mariage des couples de même sexe et promettait un référendum en Martinique contre cette mesure, tout en militant pour Ségolène Royal. Après avoir affirmé : "Dans la Bible, Dieu dit que c'est une abomination. Si un jour on instaure le mariage homosexuel, je préférerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel", Raymond Occolier se voyait animateur de campagne de Ségolène Royal en Martinique, poste auquel il fut d'ailleurs nommé un temps assez bref.
Sous la pression d'An Nou Allé auprès du PS national, celui-ci a finalement démissionné la démission trois jours avant la visite de Ségolène Royal en Martinique.

Le cas de Raymond Occolier n'est pas isolé; celui de Marlène Lanoix, première secrétaire fédérale du PS en Martinique -qui avait écrit dans le quotidien France-Antilles que le PaCS était une "dérive de société décadente"- ou de Jules Otto, premier secrétaire fédéral du PS en Guadeloupe, le considérant opposé à "la tradition guadeloupéenne", témoignent des dérives homophobes de certains responsables des fédérations socialistes antillaises.

Si on y ajoute les violences physiques homophobes et les propos de chanteurs comme Admiral T ou Krys appellent à tuer les pédés, la situation mérite pour le moins d'être évoquée et dénoncée. C'est ce que réclame An Nou Allé à Ségolène Royal à l'occasion de son déplacement de campagne outre-mer. "Encore un effort contre l'homophobie !", demande l'association LGBT qui estime qu'une prise de position contre l'homophobie faite depuis les Antilles aurait une forte portée.

Mis en ligne le 25/01/07