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Dallas Buyers Club, le combat d'un malade à l'aube de la pandémie de sida

"Dallas Buyers Club" - actuellement sur les écrans - remonte à l'aube de la pandémie de sida avec l'histoire vraie d'un malade luttant sans relâche contre les autorités sanitaires américaines pour faire homologuer les traitements les plus efficaces.

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Dallas Buyers Club, le combat d'un malade à l'aube de la pandémie de sida
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Mis en ligne le 27/01/2014

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Le long métrage, qui sort mercredi en France, est en lice pour six Oscars, dont ceux de meilleur film, meilleur acteur (Matthew McConaughey) et meilleur second rôle masculin (Jared Leto) - les deux comédiens faisant figure de favoris dans leur catégorie.

Matthew McConaughey a perdu 22 kilos pour interpréter le rôle de Ron Woodroof, un électricien texan hétérosexuel, débauché et cocaïnomane qui découvre sa séropositivité en 1985. Son médecin lui donne alors 30 jours à vivre.

Bien décidé à se battre, il se documente sur la maladie et découvre que des médecins, notamment au Mexique, ont découvert des cocktails de médicaments et de vitamines beaucoup plus efficaces contre la maladie que l'AZT, seul traitement alors autorisé aux Etats-Unis.

Contre l'avis de l'agence fédérale des médicaments (FDA), il organise l'importation aux Etats-Unis des nouveaux traitements et met sur pieds un "club d'acheteurs" avec l'aide de Rayon, un jeune transsexuel séropositif (Jared Leto), sous l'oeil méfiant puis bienveillant de son médecin (Jennifer Garner).

"Personne ne voulait le financer"

"Chaque fois que je lisais le scénario, je me disais 'C'est ce film qu'il faut faire'. Mais personne ne voulait le financer", expliquait Matthew McConaughey à la presse lors de la sortie américaine du film.

"Parler de la maladie du point de vue d'un hétérosexuel, cela n'avait jamais été fait. (Ron Woodroof) n'était pas en croisade, il tentait juste de survivre. C'est sans même s'en rendre compte qu'il est devenu un pionnier. Je trouve ça assez unique", ajoute-t-il.

Woodroof survivra sept ans à la maladie. "Voilà un type qui n'a pas fini le lycée, un électricien qui devient un scientifique expert de la maladie, et qui apprend comment prolonger sa vie de façon saine", observe-t-il. "C'était une toute nouvelle maladie pour tout le monde. Les médecins ne savaient pas quoi faire", ajoute-t-il.

Comme le souligne le réalisateur du film, le Québecois Jean-Marc Vallée, le scénario "est resté sur une étagère pendant 18 ans. Le script avait été écrit en 1992. Que s'est-il passé ? Peut-être que les années 90 n'étaient pas le bon moment, peut-être était-ce trop récent", dit-il.

Le film a finalement été tourné en 25 jours pour 5 millions de dollars - une misère selon les standards hollywoodiens -, sans lumière artificielle et sans équipe d'électriciens.

Pour incarner Ron Woodroof le plus fidèlement possible, Matthew McConaughey a écouté ses entretiens avec les scénaristes, qui avaient commencé à écrire le film de son vivant. Mais c'est la lecture de son journal intime qui lui a donné les clés du personnage. "C'est là que j'ai eu l'impression d'être assis à côté de ce gars, seul le samedi soir à 22H30, en train de sniffer sa cocaïne", dit-il.

Son rôle lui a déjà valu de nombreux trophées, notamment le Golden Globe du meilleur acteur dramatique. Jared Leto, lui aussi récompensé par un Golden Globe (second rôle masculin) a affirmé pour sa part que la décision de faire le film avait été "quasiment immédiate. J'ai pensé que c'était une incroyable opportunité de donner vie à un personnage très original. Et j'ai immédiatement vu le rôle comme un transsexuel et non comme un travesti", dit-il.

Jean-Marce Vallée raconte que la première rencontre avec Jared Leto s'est faite par Skype. "Il avait une perruque, une robe, il avait du rouge à lèvres et il me draguait", dit-il. L'acteur est resté dans son rôle jour et nuit pendant tout le tournage. "La première fois que j'ai rencontré le vrai Jared Leto, c'était lors de la présentation du film au festival de Toronto".

(Source AFP)

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