Libertés
Aurélie Filippetti dénonce des pressions de groupes extrémistes anti-gay contre des bibliothèques
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a dénoncé lundi les pressions exercées contre "une trentaine de bibliothèques publiques" par "des mouvements extrémistes" qui "exigent le retrait de la consultation de tout ouvrage ne correspondant pas à la morale qu'ils prétendent incarner".
E-llico.com / Actus
Aurélie Filippetti dénonce des pressions de groupes extrémistes anti-gay contre des bibliothèques
Libertés
Mis en ligne le 11/02/2014
Tags
Bibliothèques Libertés Printemps français Genre
Sur le même sujet
Les pressions sur les bibliothèques publiques relèvent de l'obscurantisme, pour BSF
Le Printemps français s'en prend aux bibliothèques publiques
"Près d'une trentaine de bibliothèques publiques ont fait l'objet, ces derniers jours, de pressions croissantes de la part de groupuscules fédérés sur internet par des mouvements extrémistes qui en appellent désormais à la lutte contre ce qu'ils appellent les 'bibliothèques idéologiques'", affirme la ministre dans un communiqué.
Ces groupes, a indiqué une source proche du ministère, sont liés au "Printemps français" hostile au mariage gay et qui dénonce une supposée "théorie du genre" qui serait enseignée dans les écoles, notamment à travers les ouvrages fournis aux enfants.
Selon Aurélie Filippetti, ces groupes "se rendent dans les bibliothèques de lecture publique, exercent des pressions sur les personnels, les somment de se justifier sur leur politique d'acquisition, fouillent dans les rayonnages avec une obsession particulière pour les sections jeunesse, et exigent le retrait de la consultation de tout ouvrage ne correspondant pas à la morale qu'ils prétendent incarner".
"Il est temps d'en appeler à Voltaire, à l'esprit des Lumières, pour dénoncer ces atteintes scandaleuses à la démocratie et à la liberté", écrit la ministre de la Culture qui "réaffirme son soutien le plus absolu au personnel des bibliothèques et aux élus locaux qui doivent faire face à ces agressions dans notre pays".
Ces actions, a-t-on précisé de source proche du ministère, ont notamment visé les villes de Versailles, Rennes, Nantes, Dole,Toulon, Lamballe, Saint-Etienne, Troyes, Le Chesnay, Massy, St-Germain en Laye, Andernos-les-Bains, Neuilly sur Seine, Mérignac, Tours, Strasbourg, Castelnaudary, Quimperlé, Boulogne-Billancourt, Riom, Clermont-Ferrand, Lyon, Viroflay et Cherbourg.
(Source AFP)