La REMCA, régie municipale qui gère la salle de la Cartonnerie, où Capleton devait se produire le 18 juin, a été condamnée par le tribunal de grande instance de Reims pour "rupture abusive de contrat". La ville avait annulé le concert le 18 mai dernier, les paroles de certaines chansons de Capleton appelant "à la crémation et au meurtre d'homosexuels". Les concerts du chanteur avaient ensuite été annulés dans une dizaine d'autres villes en France (Lille, Nice, Paris...) et au Luxembourg.

L'adjoint à la culture de Reims, Mario Rossi, a indiqué que la ville allait faire appel. Mediacom réclamait 40.000 euros de dommages et intérêts, l'annulation des concerts ayant, selon son avocat, entraîné le placement de la société en redressement judiciaire. Le tribunal a toutefois estimé que si la société, basée à Reims, voulait porter plainte contre d'autres municipalités, elle devait le faire au cas par cas.

L'avocat de la société organisatrice a souligné pour sa part que l'administrateur judiciaire devrait désormais donner son accord pour que d'autres procédures soient éventuellement engagées.

Plusieurs associations homosexuelles avaient demandé au printemps l'annulation des concerts de Capleton. Mediacom avait alors assuré que le chanteur ne dérapait plus, du moins en Europe, après un accord avec l'association britannique de défense des droits homosexuels, OutRage!.

Mis en ligne le 20/07/05