Jared Leto remporte un Oscar pour son rôle de trans dans <I>Dallas Buyers Club</I> - Cinéma

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Jared Leto remporte un Oscar pour son rôle de trans dans Dallas Buyers Club

Jared Leto a remporté l'Oscar du second rôle masculin pour son rôle de femme trans atteint du sida dans le film "Dallas Buyers Club".

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Jared Leto remporte un Oscar pour son rôle de trans dans Dallas Buyers Club
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Mis en ligne le 03/03/2014

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Jared Leto, récompensé dimanche par l'Oscar du second rôle masculin, partage sa vie professionnelle entre son groupe de rock à succès et une carrière d'acteur ultra-sélectif, prêt à rester éloigné des studios pendant des années dans l'attente d'un rôle intéressant.

Avant son rôle de transsexuelle atteinte du sida dans "Dallas Buyers Club", qui lui vaut son premier Oscar à 42 ans, cela faisait près de cinq ans qu'on n'avait pas vu Jared Leto - qui a rendu hommage dimanche à "tous les rêveurs du monde (...) dans des endroits comme l'Ukraine ou le Venezuela" - au cinéma.

Ce natif de Louisiane, au regard bleu profond et à l'allure juvénile, avait mis entre parenthèses son métier d'acteur après l'échec public de "Mr Nobody" (2009), un film de science-fiction très ambitieux du Belge Jaco Van Dormael. "J'ai fait majoritairement des film indépendants, des petits films qui peuvent vous briser le coeur", déclarait récemment l'acteur au magazine Variety. "Ce n'est pas juste du travail, vous y mettez votre coeur et votre âme. Et quand ils ne rencontrent pas leur public, cela peut vous détruire". "Je pense que j'avais besoin de partir un temps pour pouvoir avoir à nouveau quelque chose à dire", explique-t-il.

Il décide alors de se consacrer entièrement à son groupe de rock, 30 Seconds To Mars, fondé en 1998 avec son frère Shannon. Loin d'être un passe-temps de star, le groupe a vendu plus de 10 millions d'albums et Jared Leto a écumé les scènes du monde entier, récoltant des critiques élogieuses et n'éprouvant pas la nécessité de revenir au cinéma. Jusqu'à ce que le scénario de "Dallas Buyers Club" lui arrive entre les mains.

"Je me suis dit 'Faisons ce film et voyons s'il y a encore quelque chose pour moi (au cinéma). Vais-je encore avoir le coeur brisé?'", dit-il. "C'est comme dans un couple: voyons si je peux encore être amoureux". Pour son personnage de transsexuelle, l'acteur a perdu 20 kilos, et n'a pas quitté le rôle de tout le tournage, fidèle à la "méthode" de l'Actors Studio, dont il est un adepte sans en avoir suivi les cours.

Jean-Marc Vallée, le réalisateur, a raconté à l'AFP que la première rencontre avec Jared Leto s'était faite par Skype. "Il avait une perruque, une robe, il avait du rouge à lèvres et il me draguait", dit-il. "La première fois que j'ai rencontré le vrai Jared Leto, c'était lors de la présentation du film au festival de Toronto".

Après une enfance vagabonde entre les Etats-Unis et Haïti, Jared Leto a d'abord caressé l'idée d'être artiste peintre. Mais il découvre la comédie en cours de route, change son fusil d'épaule et part à Los Angeles avec 500 dollars en poche pour devenir acteur.

Il fait ses débuts en 1994, dans la série télévisée "Angela, 15 ans", avec Claire Danes pour partenaire, et passe au cinéma un an plus tard avec "Le Patchwork de la vie". Il enchaîne alors les seconds rôles pour des cinéastes prestigieux, comme Terrence Malick ("La ligne rouge", 1998) ou David Fincher ("Fight Club", 1999), avant de crever l'écran en héroïnomane dans "Requiem For A Dream" (2000) de Darren Aronofsky.

Il ne ralentit pas le rythme des tournages --un film par an en moyenne entre 2000 et 2009-- mais choisit de plus en plus scrupuleusement ses rôles ("Panic Room" de David Fincher, "Lord of War" d'Andrew Niccol...) jusqu'à sa retraite anticipée en 2009. Si l'Oscar devrait faire affluer sur son bureau quantité de bons scénarios, rien ne dit que Jared Leto ne choisira pas de se consacrer à nouveau pleinement à la musique pendant quelques années: "Je ne me suis jamais vu comme un acteur frustré voulant faire de la musique, ou un musicien frustré voulant faire l'acteur", dit-il."Je suis très fier de faire les deux et je ne mets pas l'un avant l'autre".

(Avec AFP)

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